ArticleL1111-4 du Code de la santé publique (Nouvelle partie Législative) Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu'il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne aprÚs l'avoir informée des conséquences de ses
Le 26 septembre 2005, le Conseil dâEtat, sur le fondement des articles L111-7 et L1110-4 du Code de la santĂ© Publique, validait la transmission dâun dossier mĂ©dical Ă un mandataire de son patient, pourvu que ce mandataire justifie de son identitĂ© et dâun mandat exprĂšs dudit patient en ce sens CE, N°270234. Dans une dĂ©cision en date du 18 juillet 2018, le Conseil dâEtat a validĂ© la sanction disciplinaire prononcĂ©e Ă lâencontre dâun mĂ©decin qui avait transmis directement le dossier mĂ©dical de son patient, dĂ©cĂ©dĂ©, Ă lâavocat des ayants droits de celui-ci, sur simple demande de sa part. Il lui Ă©tait reprochĂ© de ne pas avoir sollicitĂ© pour lui mĂȘme, au prĂ©alable, un mandat exprĂšs des ayants droits pour procĂ©der Ă cette communication, constituant ainsi une violation du secret mĂ©dical. Cette affaire ne portait cependant pas directement sur la question de la validitĂ© du mandat par lâavocat. Elle fut nĂ©anmoins lâoccasion pour le Conseil National de lâOrdre des MĂ©decins de saisir la Commission dâaccĂšs aux documents administratifs CADA afin de savoir si des informations mĂ©dicales peuvent ĂȘtre transmises Ă lâavocat de lâayant droit dâun patient dĂ©cĂ©dĂ©, en lâabsence de mandat exprĂšs de cet ayant droit. Dans sa dĂ©cision du 24 janvier 2019, quâil est important de reprendre in extenso, la CADA valide pleinement la transmission dâinformations mĂ©dicales Ă un avocat, en raison de la prĂ©somption quâil tire, de par sa qualitĂ©, dâĂȘtre investi dâun mandat. Il nâa donc pas Ă justifier dâun mandat exprĂšs de ses clients La commission dâaccĂšs aux documents administratifs a examinĂ© dans sa sĂ©ance du 24 janvier 2019 votre demande de conseil relative au caractĂšre communicable Ă lâavocat de lâayant droit dâun patient dĂ©cĂ©dĂ©, dâinformations Ă caractĂšre mĂ©dical relatives Ă ce patient en lâabsence de mandat exprĂšs de lâayant droit. La commission rappelle que lâarticle L1111-7 du code de la santĂ© publique reconnaĂźt, dâune part, le droit Ă toute personne dâaccĂ©der aux informations concernant sa santĂ©, dĂ©tenues par des professionnels ou des Ă©tablissements de santĂ©, Ă lâexception des informations mentionnant quâelles ont Ă©tĂ© recueillies auprĂšs de tiers nâintervenant pas dans la prise en charge thĂ©rapeutique ou concernant un tel tiers. Le dernier alinĂ©a du V de lâarticle L1110-4 du code de la santĂ© publique, auquel renvoie lâarticle L1111-7 du mĂȘme code, prĂ©voit, dâautre part, que le secret mĂ©dical ne fait pas obstacle Ă ce que les informations mĂ©dicales concernant une personne dĂ©cĂ©dĂ©e soient dĂ©livrĂ©es Ă ses ayants droit, son concubin ou son partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ©, dans la mesure oĂč elles leur sont nĂ©cessaires pour leur permettre de connaĂźtre les causes de la mort, dĂ©fendre la mĂ©moire du dĂ©funt ou faire valoir leurs droits, sauf volontĂ© contraire exprimĂ©e par la personne avant son dĂ©cĂšs. La commission prĂ©cise que le Conseil dâĂtat, dans sa dĂ©cision du 26 septembre 2005, Conseil national de lâordre des mĂ©decins, n° 270234, a interprĂ©tĂ© les dispositions du code de la santĂ© publique comme ayant entendu autoriser la personne concernĂ©e Ă accĂ©der aux informations mĂ©dicales relatives Ă sa santĂ© dĂ©tenues par des professionnels et Ă©tablissements de santĂ© en recourant, dans les conditions de droit commun, Ă un mandataire, dĂšs lors que ce dernier peut justifier de son identitĂ© et dispose dâun mandat exprĂšs, câest-Ă -dire dĂ»ment justifiĂ©. La commission en dĂ©duit quâil appartient Ă lâadministration, saisie dâune telle demande, de sâassurer tant de lâidentitĂ© du mandant que, le cas Ă©chĂ©ant, de sa qualitĂ© dâayant droit, ainsi que de la rĂ©gularitĂ© du mandat. Pour ce qui concerne toutefois la demande prĂ©sentĂ©e par un avocat, la commission relĂšve que, par une dĂ©cision du 5 juin 2002 n° 227373, le Conseil dâĂtat a jugĂ© quâil rĂ©sulte des dispositions des articles 4 et 6 de la loi du 31 dĂ©cembre 1971 portant rĂ©forme de certaines professions judiciaires et juridiques que, sous rĂ©serve des dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires lâexcluant dans les cas particuliers quâelles dĂ©terminent, les avocats ont qualitĂ© pour reprĂ©senter leurs clients devant les administrations publiques sans avoir Ă justifier du mandat quâils sont rĂ©putĂ©s avoir reçu de ces derniers dĂšs lors quâils dĂ©clarent agir pour leur compte. Comme vous le soulignez, la commission estime de maniĂšre constante, depuis un avis n° 20081938 du 19 juin 2008, quâil rĂ©sulte de la combinaison de ces jurisprudences que, lorsquâils demandent Ă exercer pour le compte de leur client le droit dâaccĂšs aux informations mĂ©dicales prĂ©vu par les articles L1110-4 et L1111-7 du code de la santĂ© publique, les avocats nâont pas Ă justifier du mandat quâils sont rĂ©putĂ©s avoir reçu de ces derniers dĂšs lors quâils dĂ©clarent agir pour leur compte. La commission constate que, dans la dĂ©cision du Conseil dâĂtat du 18 juillet 2018 n° 406470 que vous citez, le mĂ©decin sanctionnĂ© par la chambre nationale disciplinaire de lâordre des mĂ©decins avait Ă©tĂ© sollicitĂ© par les ayants droit dâune patiente dĂ©cĂ©dĂ©e pour une analyse de sa prise en charge mais nâavait pas reçu de mandat exprĂšs de leur part pour communiquer des informations mĂ©dicales concernant cette patiente Ă un tiers, en lâespĂšce lâavocat desdits ayants droit. La commission relĂšve que dans cette dĂ©cision, le Conseil dâĂtat nâa pas eu Ă trancher la question du mandat qui aurait ou non Ă©tĂ© donnĂ© par les ayants droit Ă leur avocat pour accĂ©der aux informations mĂ©dicales concernant la patiente dĂ©cĂ©dĂ©e, question qui nâest Ă aucun moment Ă©voquĂ©e. La commission estime que, contrairement aux conclusions que vous semblez tirer de cette dĂ©cision, le fait que le mĂ©decin ne puisse pas, sans violer le secret professionnel ni le secret mĂ©dical, communiquer Ă un tiers, fut-il avocat, des informations mĂ©dicales sans autorisation expresse de la personne ou de ses ayants-droits, ne remet pas, par lui-mĂȘme, en cause la prĂ©somption lĂ©gale dont bĂ©nĂ©ficie lâavocat lorsquâil reprĂ©sente son client devant les administrations publiques dâagir avec lâaccord de son client. Elle relĂšve Ă cet Ă©gard, que les dispositions du code de la santĂ© publique relatives Ă lâaccĂšs aux informations mĂ©dicales ne prĂ©voient aucune rĂ©serve quant Ă cette prĂ©somption dont bĂ©nĂ©ficient les avocats. La commission estime, par suite, que cette dĂ©cision nâinfirme pas la doctrine de la commission selon laquelle un avocat qui formule une demande dâaccĂšs Ă des informations mĂ©dicales concernant un patient dans le cadre des dispositions des articles L1110-4 et L1111-7 du code de la santĂ© publique, nâa pas Ă justifier du mandat quâil est lĂ©galement rĂ©putĂ© avoir reçu de son client dĂšs lors quâils dĂ©clare agir pour son compte. En cas de doute sĂ©rieux, il est en revanche possible Ă lâadministration de sâassurer auprĂšs du client, dans le dĂ©lai qui lui est imparti pour rĂ©pondre Ă la demande de communication, que lâavocat qui la saisit agit bien Ă sa demande. » CADA, conseil n° 20185934, 24 janv. 2019.
A les moyens mĂ©dicaux mis en Ćuvre pour accompagner la fin de vie La loi encadre l'accompagnement du malade en fin de hĂ©ritĂ©es de la loi du 22 avril 2005 font allusion aux articles L. 1111-10 et L. 1111-13 du code de santĂ© publique prĂ©cisant que âle mĂ©decin sauvegarde la dignitĂ© du mourant et assure la qualitĂ© de sa fin de vie en
Article L1111-22 - Code de la santé publique »Version à la date format JJ/MM/AAAAou du
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ArticleL1111-7 du Code de la santé publique - Toute personne a accÚs à l'ensemble des informations concernant sa santé détenues, à quelque titre que ce soit, par des professionnels et établissements de santé, qui sont formalisées ou ont fait l'objet d'échanges écrits entre professionnels de santé, notamment des résultats
La loi de modernisation de notre systĂšme de santĂ© n°2016-41 vient dâĂȘtre promulguĂ©e le 26 janvier 2016 et publiĂ©e au journal officiel le 27 janvier 2016. Rappelons que la procĂ©dure dâagrĂ©ment des hĂ©bergeurs de donnĂ©es de santĂ© Ă caractĂšre personnel a Ă©tĂ© instaurĂ©e par la loi n°2002-303 du 4 mars 2002, dite "loi Kouchner". Elle vise Ă assurer la sĂ©curitĂ©, la confidentialitĂ© et la disponibilitĂ© des donnĂ©es de santĂ© Ă caractĂšre personnel, lorsque leur hĂ©bergement est externalisĂ©. de l'HĂ©bergement de donnĂ©es de santĂ© Ă caractĂšre personnel PilotĂ©e par lâASIP SantĂ©, elle sâimpose dans les conditions suivantes "Les professionnels de santĂ© ou les Ă©tablissements de santĂ© ou la personne concernĂ©e peuvent dĂ©poser des donnĂ©es de santĂ© Ă caractĂšre personnel, recueillies ou produites Ă l'occasion des activitĂ©s de prĂ©vention, de diagnostic ou de soins, auprĂšs de personnes physiques ou morales agréées Ă cet effet. Cet hĂ©bergement de donnĂ©es, quel qu'en soit le support, papier ou informatique, ne peut avoir lieu qu'avec le consentement exprĂšs de la personne concernĂ©e" art. Code de la SantĂ© Publique. Selon lâinterprĂ©tation pragmatique de lâASIP SantĂ©, la rĂ©glementation art. L1111-8 et R1111-9 Ă 14 CSP sâapplique Ă tout responsable de traitement, au sens de la loi Informatique et libertĂ©s n°78-17 du 6-1-1978 qui externalise lâhĂ©bergement des donnĂ©es de santĂ© Ă caractĂšre personnel quâil traite, incluant notamment les mutuelles et assurances. L'agrĂ©ment est dĂ©livrĂ© aprĂšs instruction 8 mois maximum dâun dossier remis par le candidat Ă lâASIP SantĂ©, sâarticulant autour de 6 principaux formulaires dĂ©taillant les caractĂ©ristiques techniques, juridiques et Ă©conomiques de la prestation dâhĂ©bergement. DâaprĂšs lâASIP SantĂ©, le candidat Ă lâagrĂ©ment doit couvrir lâensemble des obligations rĂ©glementaires, par lui-mĂȘme ou en en reportant expressĂ©ment certaines sur son client ou ses sous-traitants, dans le cadre du contrat dâhĂ©bergement ou du/des contrats de sous-traitance. Une Ă©valuation de conformitĂ© technique remplace lâagrĂ©ment La loi de janvier 2016 modifie substantiellement lâart. 1111-8 CSP. Son article 96 I 5° a prĂ©voit ainsi "Toute personne qui hĂ©berge des donnĂ©es de santĂ© Ă caractĂšre personnel recueillies Ă l'occasion d'activitĂ©s de prĂ©vention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et mĂ©dico-social, pour le compte de personnes physiques ou morales Ă l'origine de la production ou du recueil desdites donnĂ©es ou pour le compte du patient lui-mĂȘme, doit ĂȘtre agréée Ă cet effet. Cet hĂ©bergement, quel qu'en soit le support, papier ou Ă©lectronique, est rĂ©alisĂ© aprĂšs que la personne prise en charge en a Ă©tĂ© dĂ»ment informĂ©e et sauf opposition pour un motif lĂ©gitime". Cette nouvelle formulation Ă©tend le pĂ©rimĂštre de lâobligation, pour les responsables de traitement, en cas dâexternalisation de lâhĂ©bergement, de recourir Ă un hĂ©bergeur agréé, dĂšs lors quâelle sâimpose dorĂ©navant au secteur de la santĂ©, mais aussi Ă celui du secteur social. Par ailleurs, le consentement de la personne concernĂ©e par les donnĂ©es - dĂ»ment informĂ©e - nâa plus Ă ĂȘtre recueilli il est prĂ©sumĂ©. Enfin, lâarticle 204 I 5° c de la loi habilite le gouvernement, par voie dâordonnance, dans un dĂ©lai dâ1 an Ă compter de la promulgation de la loi, Ă remplacer l'agrĂ©ment par une "Ă©valuation de conformitĂ© technique". 3 types de certification Recommandations - Anticiper sur le pĂ©rimĂštre de certification concernĂ© par sa prestation dâhĂ©bergement - Mettre en conformitĂ© sa prestation dâhĂ©bergement avec la norme ISO27001, qui constituera le socle de la nouvelle certification - Sâil Ă©tait confirmĂ© que les agrĂ©ments en vigueur Ă la date de mise en place de la nouvelle certification le restaient jusquâĂ leurs termes, anticiper sur le renouvellement des agrĂ©ments en cours. LâASIP SantĂ© a anticipĂ© sur la procĂ©dure de certification et segmentĂ© les services des hĂ©bergeurs. Elle envisage 3 types de certification - HĂ©bergeur dâinfrastructure, incluant la fourniture de lâhĂ©bergement physique ainsi que la mise en Ćuvre des matĂ©riels informatiques, leur maintenance, et Ă©ventuellement lâactivitĂ© de sauvegardes externalisĂ©es - InfogĂ©rance dâhĂ©bergement, incluant lâactivitĂ© dâinfogĂ©rance hors infogĂ©rance de lâapplication mĂ©tier, et Ă©ventuellement lâactivitĂ© de sauvegardes externalisĂ©es - HĂ©bergeur de donnĂ©es de santĂ©, regroupant les deux premiĂšres certifications. Ainsi, tous les acteurs de la chaĂźne seraient dĂ©sormais certifiĂ©s pour leur pĂ©rimĂštre de responsabilitĂ©s, Ă lâexclusion du pĂ©rimĂštre de son client ou de ses sous-traitants. De la sorte, les contrats dâhĂ©bergement et de sous-traitance nâauront plus Ă intĂ©grer les reports dâobligations Ă leur Ă©gard et sâen trouveront donc largement simplifiĂ©s. Certification pour 3 ans Les hĂ©bergeurs seraient dĂ©sormais certifiĂ©s pour 3 ans par un organisme certificateur, lui-mĂȘme accrĂ©ditĂ© par un organisme accrĂ©diteur pour 5 ans en France, le COFRAC. La nouvelle procĂ©dure de certification serait mise en place aprĂšs la publication de lâordonnance du gouvernement et aussi de rĂ©fĂ©rentiels par lâASIP SantĂ©, soit Ă une Ă©chĂ©ance de 2 ans Ă compter de la promulgation de la loi le 26 janvier 2016. Les agrĂ©ments en vigueur Ă cette date devraient rester valables jusquâĂ leur terme. Marguerite Brac de la PerriĂšre, Aude Latrive, avocats, cabinet Alain Bensoussan Avocats
Lorsquune personne, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause, est hors d'état d'exprimer sa volonté, le médecin a l'obligation
Quand peut-on engager la responsabilitĂ© pĂ©nale du mĂ©decin ? Les consĂ©quences de certains actes de prĂ©vention, de diagnostic ou de soins sont susceptibles de recevoir une qualification pĂ©nale. Ainsi, la responsabilitĂ© pĂ©nale peut ĂȘtre recherchĂ©e et peut ĂȘtre retenue par les juridictions pĂ©nales. La responsabilitĂ© pĂ©nale est admise Ă lâĂ©gard des professionnels de santĂ© et des Ă©tablissements, services et organismes de santĂ©. Pour pouvoir engager la responsabilitĂ© pĂ©nale du mĂ©decin, il faut rĂ©unir 3 Ă©lĂ©ments une faute ; le dĂ©cĂšs ou les blessures du patient ; un lien entre la faute et le dommage. Si vous remplissez ces 3 conditions, vous pouvez estimer ĂȘtre une victime et vous pouvez donc engager la responsabilitĂ© pĂ©nale du mĂ©decin. Il faut comprendre quâun mĂ©decin doit assumer la responsabilitĂ© de ses dĂ©cisions et de ses actes. Il ne peut endosser la responsabilitĂ© des dĂ©cisions et des actes pris par un autre mĂ©decin lors dâune intervention collective. En effet, les interventions mĂ©dicales sont de plus en plus pratiquĂ©es collectivement. Si vous ĂȘtes victime dâune faute lors de ces interventions, il est convenu de rechercher quel mĂ©decin a commis la faute et doit ĂȘtre dĂ©clarĂ© pĂ©nalement responsable ce qui est souvent difficile Ă rechercher. Toutefois, il vous sera tout de mĂȘme possible dâengager la responsabilitĂ© pĂ©nale du mĂ©decin malgrĂ© une intervention collective fautive oĂč vous ne savez pas lequel des mĂ©decins est responsable. Bien que la responsabilitĂ© pĂ©nale dâun mĂ©decin ne peut ĂȘtre engagĂ©e du fait dâactes commis par un autre professionnel de santĂ©, il est possible de cumuler les responsabilitĂ©s pĂ©nales mĂ©dicales ou encore de rĂ©partir les responsabilitĂ©s pĂ©nales entre les professionnels de santĂ©. Par exemple, il a dĂ©jĂ Ă©tĂ© affirmĂ© par la Cour de Cassation, que lâexistence dâune faute relevĂ©e Ă lâencontre du mĂ©decin anesthĂ©siste nâexclut pas nĂ©cessairement lâĂ©ventualitĂ© de celle du chirurgien auquel a Ă©tĂ© confiĂ©e lâintervention . Quels sont les types de faute en matiĂšre mĂ©dicale ? Une faute mĂ©dicale est considĂ©rĂ©e comme tout acte, Ă©manant du soignant, ayant entraĂźnĂ© un dommage anormal au regard de lâĂ©volution prĂ©visible de lâĂ©tat de santĂ© du patient . Bon Ă savoir il est possible dâengager la responsabilitĂ© pĂ©nale du mĂ©decin, que la faute ait Ă©tĂ© intentionnelle ou non. En effet, lâarticle 319 du Code PĂ©nal, rĂ©primant lâhomicide involontaire, sâapplique maintenant Ă toutes les professions notamment aux mĂ©decins. Il existe plusieurs types de fautes mĂ©dicales Atteintes volontaires Ă lâintĂ©gritĂ© de la personne art 221-6, art 222-19, art 222-20 CP ; Fautes lors de rĂ©alisation dâinterventions alors que lâĂ©tat de santĂ© du patient ne nĂ©cessite pas qualifiĂ©es de violences volontaires ; Assistance apportĂ©e Ă un patient voulant mettre fin Ă ses jours considĂ©rĂ©e comme un homicide volontaire ou un meurtre ; Omission de porter secours dĂ©lits ; Faute dâinformation Article L1111-2 du Code de la SantĂ© Publique ; Manquement Ă lâobligation de recueillir le consentement du patient Article L1111-4 du Code de la SantĂ© Publique ; Faute de diagnostic ; Violation du secret professionnel art 226-13 et art 226-14 du Code PĂ©nal . Comment rapporter la preuve dâune faute mĂ©dicale ? En application de lâarticle L1142-1 du Code de la SantĂ© Publique, les professionnels de santĂ© sont responsables des consĂ©quences dommageables dâactes de prĂ©vention, de diagnostic ou de soins quâen cas de faute. Si vous vous trouvez dans une des situations Ă©noncĂ©es prĂ©cĂ©demment, il vous sera alors demandĂ© de rapporter la preuve du prĂ©judice subi corporel, moral, etc. Les professionnels de santĂ© ne peuvent prendre lâengagement de guĂ©rir les patients ou encore de garantir le rĂ©sultat dâun traitement. Ils ne sont tenus que dâune obligation de moyens. Autrement dit, lâĂ©chec dâun traitement, lâabsence de guĂ©rison ou mĂȘme la dĂ©gradation de lâĂ©tat de santĂ© du patient, ne sont pas constitutifs dâune faute. Bon Ă savoir il ne vous est pas demandĂ© de chiffrer le prĂ©judice que vous avez subi, juste dâen rapporter la preuve de celui-ci. La valeur du prĂ©judice pourra ĂȘtre dĂ©terminĂ©e Ă lâissue dâune demande dâexpertise mĂ©dicale. Quelle est la procĂ©dure Ă suivre pour engager la responsabilitĂ© pĂ©nale du mĂ©decin ? Si vous estimez ĂȘtre victime dâune faute mĂ©dicale et que vous souhaitez engager la responsabilitĂ© pĂ©nale du mĂ©decin, vous pouvez dĂ©poser plainte. La plainte est le plus souvent dĂ©posĂ©e auprĂšs du commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie. Toutefois, il est possible de porter plainte directement auprĂšs du Procureur de la RĂ©publique, reprĂ©sentant du MinistĂšre Public. Il faudra envoyer votre requĂȘte au greffe du Tribunal Judiciaire du lieu de lâinfraction en respectant un certain nombre de mentions Ă©tat civil, nom de lâauteur, adresse, etc. Bon Ă savoir le procureur de la RĂ©publique peut se saisir dâoffice de lâaffaire quand il en a connaissance. Si vous avez dĂ©posĂ© plainte directement auprĂšs du Procureur de la RĂ©publique et que celui-ci nâa donnĂ© aucune suite Ă votre plainte, vous pouvez saisir le juge dâinstruction. AprĂšs avoir dĂ©posĂ© plainte, vous pouvez ĂȘtre convoquĂ© par le juge dâinstruction qui sâoccupera de lâaffaire. Il pourra, sâil le souhaite, confronter les parties ou mĂȘme dĂ©signer des experts mĂ©dicaux. Les juridictions seront diffĂ©rentes en fonction du secteur professionnel du mĂ©decin Si la faute a Ă©tĂ© commise par un mĂ©decin du secteur privĂ© il faudra vous rapprocher auprĂšs du Tribunal Judiciaire ; Si la faute a Ă©tĂ© commise par un mĂ©decin du secteur public il faudra vous rapprocher auprĂšs du Tribunal Administratif. Bon Ă savoir lorsque vous souhaitez engager la responsabilitĂ© pĂ©nale du mĂ©decin, vous devez automatiquement saisir la juridiction pĂ©nale. Toutefois, afin dâĂȘtre indemnisĂ©, vous devez vous constituer partie civile devant la juridiction pĂ©nale. Si vous souhaitez agir en justice car vous vous considĂ©rer victime dâune faute mĂ©dicale, vous disposez dâun dĂ©lai de 10 ans pour les crimes ; 3 ans pour les dĂ©lits ; 1 an pour les contraventions. Le dĂ©lai de prescription commence au jour oĂč les faits ont Ă©tĂ© commis. Bon Ă savoir lâassistance dâun avocat dans le cadre dâune procĂ©dure judiciaire peut ĂȘtre judicieuse afin dâaugmenter vos chances de succĂšs. Quelles sont les sanctions encourues ? En application de lâarticle L. 4124-6 du Code de la SantĂ© Publique, les sanctions disciplinaires applicables aux mĂ©decins peuvent ĂȘtre lâavertissement ; le blĂąme ; lâinterdiction temporaire dâexercer avec ou sans sursis ; la radiation du tableau, etc. Suivant lâinfraction commise, le Code PĂ©nal prĂ©voit diffĂ©rentes sanctions Peines Criminelles Peines Correctionnelles Peines Contraventionnelles â Peines principales RĂ©clusion Criminelles Ă perpĂ©tuitĂ© 10 ans minimum ; Emprisonnement. â Peines pĂ©cuniaires Amendes. â Peines principales Emprisonnement ; Amende. â Peines alternatives Ă lâemprisonnement privatives de libertĂ© interdiction dâexercice de ses fonctions pour une durĂ©e de 5 ans article 131-6-11e du Code PĂ©nal Bon Ă savoir des peines complĂ©mentaires peuvent sâajouter telles quâune interdiction de sĂ©jour et de territoire pour le mĂ©decin fautif, la fermeture de lâĂ©tablissement, la confiscation. Mise en ligne 16 juin 2021 RĂ©dacteur Hooriyyah Deljoor, DiplĂŽmĂ©e de lâUniversitĂ© Jean-Moulin, Lyon 3. Sous la direction de MaĂźtre Elias Bourran, Avocat au Barreau de Paris et Docteur en Droit. Vous avez besoin de conseils ?
Codede la santé publique : articles L1110-1 à L1110-13 Droit du patient au secret médical (article L1110-4); Code de la santé publique : articles L1111-1 à L1111-9 Secret médical et mineurs
ï»żActions sur le document Article L1111-14 Afin de favoriser la coordination, la qualitĂ© et la continuitĂ© des soins, gages d'un bon niveau de santĂ©, chaque bĂ©nĂ©ficiaire de l'assurance maladie dispose, dans les conditions et sous les garanties prĂ©vues Ă l'article L. 1111-8 et dans le respect du secret mĂ©dical, d'un dossier mĂ©dical personnel constituĂ© de l'ensemble des donnĂ©es mentionnĂ©es Ă l'article L. 1111-8, notamment des informations qui permettent le suivi des actes et prestations de soins et comportant la mention "a Ă©tĂ© informĂ© de la loi sur le don d'organes". Le dossier mĂ©dical personnel comporte Ă©galement un volet spĂ©cialement destinĂ© Ă la prĂ©vention. Ce dossier mĂ©dical personnel est créé auprĂšs d'un hĂ©bergeur de donnĂ©es de santĂ© Ă caractĂšre personnel agréé dans les conditions prĂ©vues Ă l'article L. 1111-8. L'adhĂ©sion aux conventions nationales rĂ©gissant les rapports entre les organismes d'assurance maladie et les professionnels de santĂ©, prĂ©vues Ă l'article L. 162-5 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, et son maintien sont subordonnĂ©s Ă la consultation ou Ă la mise Ă jour du dossier mĂ©dical personnel de la personne prise en charge par le mĂ©decin. Les dispositions de l'alinĂ©a prĂ©cĂ©dent sont applicables dĂšs que l'utilisation du dossier mĂ©dical personnel est possible sur l'ensemble des territoires auxquels s'applique la prĂ©sente section. DerniĂšre mise Ă jour 4/02/2012
LivreIer : Protection des personnes en matiÚre de santé (Articles L1110-1 à L1181-1) Titre Ier : Droits des personnes malades et des usagers du systÚme de santé
Primum non nocere » / En premier, ne pas nuire » ~ Serment dâHippocrate ~ Câest le premier principe de prudence appris aux Ă©tudiants en mĂ©decine et en pharmacie. On en parle beaucoup depuis un moment dans le contexte de cette injection OGM forcĂ©e sur le public, mais bien peu lâont sans doute lu, voici donc cet article L-1111-4 du Code de la SantĂ© Publique dans son intĂ©gralitĂ©. Article L-1111-4 du Code de la SantĂ© Publique Version en vigueur au 18 juin 2021 ModifiĂ© par ordonnance No 2020-232 du 11 mars 2020 â Toute personne prend, avec le professionnel de santĂ© et compte tenu des informations et des prĂ©conisations quâil lui fournit, les dĂ©cisions concernant sa santĂ©. Toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement. Le suivi du malade reste cependant assurĂ© par le mĂ©decin, notamment son accompagnement palliatif. Le mĂ©decin a lâobligation de respecter la volontĂ© de la personne aprĂšs lâavoir informĂ©e des consĂ©quences de ses choix et de leur gravitĂ©. Si, par sa volontĂ© de refuser ou dâinterrompre tout traitement, la personne met sa vie en danger, elle doit rĂ©itĂ©rer sa dĂ©cision dans un dĂ©lai raisonnable. Elle peut faire appel Ă un autre membre du corps mĂ©dical. Lâensemble de la procĂ©dure est inscrite dans le dossier mĂ©dical du patient. Le mĂ©decin sauvegarde la dignitĂ© du mourant et assure la qualitĂ© de sa fin de vie en dispensant les soins palliatifs mentionnĂ©s Ă lâarticle L. 1110-10. Aucun acte mĂ©dical ni aucun traitement ne peut ĂȘtre pratiquĂ© sans le consentement libre et Ă©clairĂ© de la personne et ce consentement peut ĂȘtre retirĂ© Ă tout moment. Lorsque la personne est hors dâĂ©tat dâexprimer sa volontĂ©, aucune intervention ou investigation ne peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e, sauf urgence ou impossibilitĂ©, sans que la personne de confiance prĂ©vue Ă lâarticle L. 1111-6, ou la famille, ou Ă dĂ©faut, un de ses proches ait Ă©tĂ© consultĂ©. Lorsque la personne est hors dâĂ©tat dâexprimer sa volontĂ©, la limitation ou lâarrĂȘt de traitement susceptible dâentraĂźner son dĂ©cĂšs ne peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© sans avoir respectĂ© la procĂ©dure collĂ©giale mentionnĂ©e Ă lâarticle L. 1110-5-1 et les directives anticipĂ©es ou, Ă dĂ©faut, sans que la personne de confiance prĂ©vue Ă lâarticle L. 1111-6 ou, Ă dĂ©faut la famille ou les proches, aient Ă©tĂ© consultĂ©s. La dĂ©cision motivĂ©e de limitation ou dâarrĂȘt de traitement est inscrite dans le dossier mĂ©dical. Le consentement, mentionnĂ© au quatriĂšme alinĂ©a du mineur, le cas Ă©chĂ©ant sous tutelle doit ĂȘtre systĂ©matiquement recherchĂ© sâil est apte Ă exprimer sa volontĂ© et Ă participer Ă la dĂ©cision. Le consentement, mentionnĂ© au quatriĂšme alinĂ©a, de la personne majeure faisant lâobjet dâune mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă la personne doit ĂȘtre obtenu si elle est apte Ă exprimer sa volontĂ©, au besoin avec lâassistance de la personne chargĂ©e de sa protection. Lorsque cette condition nâest pas remplie, il appartient Ă la personne chargĂ©e de la mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă la personne de donner son autorisation en tenant compte de lâavis exprimĂ© par la personne protĂ©gĂ©e. Sauf urgence, en cas de dĂ©saccord entre le majeur protĂ©gĂ© et la personne chargĂ©e de sa protection, le juge autorise lâun ou lâautre Ă prendre la dĂ©cision. Dans le cas oĂč le refus dâun traitement par la personne titulaire de lâautoritĂ© parentale ou par le tuteur si le patient est un mineur, ou par la personne chargĂ©e de la mesure de protection juridique sâil sâagit dâun majeur faisant lâobjet dâune mesure de protection juridique avec reprĂ©sentation relative Ă la personne, risque dâentraĂźner des consĂ©quences graves pour la santĂ© du mineur ou du majeur protĂ©gĂ©, le mĂ©decin dĂ©livre les soins indispensables. Lâexamen dâune personne malade dans le cadre dâun enseignement clinique requiert son consentement prĂ©alable. Les Ă©tudiants qui reçoivent cet enseignement doivent ĂȘtre au prĂ©alable informĂ©s de la nĂ©cessitĂ© de respecter les droits des malades Ă©noncĂ©s au prĂ©sent titre. Les dispositions du prĂ©sent article sâappliquent sans prĂ©judice des dispositions particuliĂšres relatives au consentement de la personne pour certaines catĂ©gories de soins ou dâinterventions. Nota â ConformĂ©ment Ă lâarticle 46 de lâordonnance n° 2020-232 du 11 mars 2020, ces dispositions entrent en vigueur Ă une date fixĂ©e par dĂ©cret en Conseil dâEtat et au plus tard le 1er octobre 2020. â Elle est applicable aux mesures de protection juridique en cours au jour de son entrĂ©e en vigueur et aux situations dans lesquelles aucune dĂ©cision nâa Ă©tĂ© prise au jour de son entrĂ©e en vigueur. Source Article Resistance71 Note Les emphases de texte sont ajoutĂ©es par nos soins RĂ©sistance 71. Lâarticle a aussi Ă©tĂ© modifiĂ© par ordonnance en pleine crise pandĂ©mique » du Covid-19 en mars 2020, il serait intĂ©ressant de voir le libellĂ© de lâarticle avant lâamendement⊠Photo Pour illustration
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article l1111 4 code de la santé publique