Lesrègles à respecter pour réaliser une affiche, un poster ou un panneau L’affiche doit être visible de loin • présenter des textes écrits en gros caractères • présenter des illustrations assez grandes pour être vues de loin : cartes, photos, croquis,
Bienvenue sur mon blog! Si vous êtes nouvelle ou nouveau, je vous invite à vous inscrire pour recevoir GRATUITEMENT mon GUIDE du matériel de base en peinture acrylique. Vous aurez aussi l’opportunité de télécharger mon e-book si populaire Osez devenir l’Artiste en Vous! ». Note afin d’alléger le texte, la forme féminine est employée sans aucune valeur discriminatoire. Lorsque vous souhaitez exposer, on vous demande de présenter un dossier qui contient votre CV d’artiste, votre démarche artistique, un portfolio. Certains dossiers vous demandent également une biographie, un dossier de presse ou une présentation de projet d’exposition. Nous allons voir ensemble à quoi servent tous ces éléments, car si vous ne comprenez pas le but de chacun, vous risquez probablement de les faire de travers. Note certaines s’attendent peut-être à ce que je vous donne un exemple tout fait, prêt à recopier. Non, car chaque appel de dossier est différent certains demandent un nombre de pages précis, d’autres voudront la bio alors que la plupart ne s’y intéressent pas, et finalement, certains vous demanderont même de remplir leur propre formulaire. Je ne peux donc pas fournir un exemple précis! Par contre, avec cet article et le guide que je vous propose à la fin, vous trouverez énormément d’outils pour construire votre dossier plus facilement. Avant de commencer La qualité d’un dossier d’artiste est très importante c’est la porte d’entée dans votre univers. Il se peut qu’un dossier négligé, même si d’une artiste professionnelle, se voit écarté au profit d’un dossier soigné et fait avec sérieux, même si l’artiste est amatrice. Je l’ai vécu puisque j’ai été sur un comité qui a écarté un dossier d’un très bon artiste qui avait clairement bâclé » son dossier. Donc lisez correctement les consignes qui vous sont données afin de vous assurer de faire une bonne première impression! Soignez la présentation sans en faire trop, n’oubliez pas tout de même que vous vous adressez à des gens qui aiment l’art visuel, donc leur oeil est sensible. N’allez pas surcharger vos pages, choisissez un style plutôt aéré, même si cela doit vous obliger à faire quelques coupures dans le texte. Le CV artistique Son utilité, son importance Le CV artistique est le descriptif de votre activité artistique. Cela permet au lecteur-jury de pouvoir avoir une idée de votre niveau de pratique êtes-vous une amatrice aguerrie, une débutante motivée, une artiste en voie de professionnalisation, une artiste professionnelle… tout cela permettra au jury de juger votre travail en rapport avec votre niveau artistique. Car la barre ne sera pas au même niveau selon si vous commencez ou que vous êtes une pro depuis longtemps! Pour avoir eu le privilège de me retrouver à lire des dossiers en tant que membre d’un comité organisateur, je peux vous dire que si votre CV démontre que vous êtes une débutante, mais que vos œuvres sont d’une grande qualité artistique et que vous êtes motivée pour trouver des endroits pour exposer, vous avez plus de chance de passer devant une artiste professionnelle qui démontre un certain laisser-aller et qui n’a plus l’air de croire en son art en le faisant dormir dans son sous-sol et en négligeant son dossier… sauf si bien sûr un des critères de sélection est d’être une artiste au statut professionnel voir définition plus bas. Soyez donc active. Description Le CV artistique peut comporter de 1 à plusieurs pages, mais disons qu’en général, au delà de 3 pages, c’est trop et il vous faudra faire des choix. Le CV doit comporter plusieurs sections distinctes – Identification nom, coordonnées etc.; – Formation autodidacte ou académique; – Expositions; – Prix et bourses qui peuvent être inclus dans la section activités professionnelles » ci-dessous; – Activités professionnelles liées à l’art. Le CV artistique est centré sur vos activités artistiques seulement, donc vos emplois qui n’ont aucun rapport avec votre pratique artistique ne doivent pas apparaître. Il doit également présenter les différentes expositions que vous avez effectuées au cours du temps, par ordre chronologique inversé les à venir » en premier, suivies des plus récentes et enfin, les plus anciennes en dernier. Lorsque vous débutez, il est très courant que votre CV soit peu fourni. Surtout en tant qu’autodidacte. N’hésitez pas à mettre des points concernant l’évolution de votre pratique, vos expérimentations dans différents styles, des cours, ateliers ou stages que vous prenez auprès d’autres artistes. Et surtout voyez cela comme un défi à relever! Personnellement, je me souviens d’être allée la peur au ventre proposer mes toiles dans la boulangerie de mon quartier à Montréal lorsque je débutais. Ils ont dit oui et je pouvais alors mettre ma première exposition solo qui plus est sur mon CV. Quelle fierté! Ne cherchez pas à gonfler votre CV, mais soyez précise. Plus votre pratique avancera, plus votre CV grandira avec le temps. Au bout d’un moment, vous serez obligée de faire des choix et de retirer certains points. Choisissez alors de garder les éléments les plus professionnels » et de retirer les expositions dans les cafés, restaurants, etc. qui ne sont pas des lieux voués initialement à l’art. >>> Pour vous aider à écrire votre CV artistique, j’ai créé un petit guide comportant un descriptif structurel détaillé. Vous trouverez dans ce guide les 8 sections à mettre dans votre CV ainsi que leur description détaillée, les mots à utiliser, les éléments à mettre en priorité. Je vous parlerai également des 3 pièges courants à éviter dans un CV artistique. Ce petit guide est disponible à la fin de cet article. Définition du statut d’artiste professionnelle Dans cet article, je n’entrerai pas dans le débat que peut soulever cette définition, mais dans une prochaine publication, j’en parlerai plus en détail. Cet article a une valeur purement informelle. Voici donc la définition officielle au Québec texte de loi. Note en date de mars 2020, la définition légale est en cours de révision. Extrait de loi Source chapitre LOI SUR LE STATUT PROFESSIONNEL DES ARTISTES DES ARTS VISUELS, DES MÉTIERS D’ART ET DE LA LITTÉRATURE ET SUR LEURS CONTRATS AVEC LES DIFFUSEURS SECTION I STATUT D’ARTISTE PROFESSIONNEL 7. A le statut d’artiste professionnel, le créateur du domaine des arts visuels, des métiers d’art ou de la littérature qui satisfait aux conditions suivantes 1° il se déclare artiste professionnel; 2° il crée des oeuvres pour son propre compte; 3° ses oeuvres sont exposées, produites, publiées, représentées en public ou mises en marché par un diffuseur; 4° il a reçu de ses pairs des témoignages de reconnaissance comme professionnel, par une mention d’honneur, une récompense, un prix, une bourse, une nomination à un jury, la sélection à un salon ou tout autre moyen de même nature. 1988, c. 69, a. 7. 8. L’artiste qui est membre à titre professionnel d’une association reconnue ou faisant partie d’un regroupement reconnu en application de l’article 10, est présumé artiste professionnel. 1988, c. 69, a. 8. 9. L’artiste professionnel a la liberté d’adhérer à une association, de participer à la formation d’une telle association, à ses activités et à son administration. -Fin de l’extrait de loi- Précision importante Concernant le point 8 – En arts visuels au Québec, seul le RAAV est reconnu par le gouvernement, mais comme le texte de loi le souligne, il n’est pas obligatoire d’en faire partie pour avoir le statut de professionnelle. Par contre, tout membre ayant le statut professionnel au RAAV est automatiquement reconnu comme pro par le gouvernement, tout simplement parce que le RAAV a exactement les mêmes critères de reconnaissance. Donc si vous ne pensez pas regrouper ces critères, il ne sert à rien de vouloir passer par le RAAV pour essayer » de détourner le système, vous serez rejetée et il vous en coûtera de l’argent au passage. La démarche artistique Son utilité, son importance La démarche artistique est de plus en plus importante au fur et à mesure que vous gravissez les échelons. Je m’explique dans une pratique débutante, votre démarche va principalement permettre au lecteur de comprendre ce qui vous pousse à faire de la peinture ainsi que les techniques que vous utilisez. À mesure que vous vous engagez dans la voie professionnelle, on vous en demandera plus concernant votre démarche ce texte doit permettre au lecteur-jury de comprendre l’ensemble de votre œuvre, de la naissance de l’idée à son impact sur le monde extérieur. Une chose est sûre, lorsque vous vous engagez dans le monde pro », ne vous attendez pas à ce que seule la valeur esthétique de votre travail soit jugée. Il vous faudra nous en dire un peu plus sur votre processus de création. Description Vous pouvez l’écrire au je » ou à la 3e personne, à votre choix. Toutefois, le je » est en général privilégié pour la démarche lorsque l’on débute. Votre démarche artistique ne doit pas faire plus d’une page. Dans certains appels de dossier, un nombre de mots maximum est imposé. Veillez à respecter la consigne. Claire et concise, votre démarche doit être le reflet de ce que vous pensez vous-même de votre pratique artistique et de votre art. Donc, si ce n’est pas clair pour vous, il est temps de vous pencher sur le sujet afin de ne pas avoir l’air confus. Le sujet principal de votre démarche est l’oeuvre et votre pratique, et non vous-même – Si vous êtes débutante, parler de vos inspirations et de votre technique est un excellent point de départ; – Si vous êtes plus avancée, expliquez plus précisément votre processus de création; – Une bonne façon de comprendre comment structurer une démarche artistique est de lire la démarche d’autres artistes. Attention toutefois à vous assurer de prendre un bon modèle qui respecte bien les critères énoncés ici. >>> Pour vous aider à écrire votre démarche, j’ai créé un petit guide comportant 13 questions à vous poser, organisées en 3 paragraphes. Vos réponses à ces questions vous permettront d’écrire un texte plus rapidement. Je vous parlerai également de 4 pièges courants à éviter lors de l’écriture de votre démarche artistique. Ce petit guide est disponible à la fin de cet article. Vous pouvez aussi faire appel à un professionnel, bien sûr moyennant des frais et assurez-vous auparavant de la légitimité de ce professionnel il ne suffit pas d’être artiste pour écrire une bonne démarche, il faut savoir surtout capter l’essence du travail d’un artiste et la traduire en mots. Le portfolio Son utilité, son importance Votre portfolio est la carte de visite visuelle de votre travail. Il va permettre de voir si votre discours est cohérent lien avec la démarche, si vous avez un style établi ou non pas obligatoire et surtout permettre au lecteur-jury de voir si vos œuvres répondent à leurs critères visuels de sélection. Alors oui, la valeur esthétique de vos œuvres doit transparaître dans votre portfolio, mais aussi votre sérieux des photos floues, mal cadrées ou aux couleurs ternes laissent penser que vous ne prenez pas cet appel de dossier au sérieux… un peu comme un avocat qui viendrait plaider à la cour en pyjama. Description Le portfolio peut prendre une variation infinie de formes papier ou numérique, photos individuelles ou regroupées dans un même document, taille de l’image variable etc. À vous de vous assurer de bien lire les consignes qui vous sont données et de les respecter! Souvent, le nombre de dossiers reçus par un jury est considérable, et beaucoup d’artistes se retrouvent à égalité. Le soin porté au respect des consignes peut alors devenir déterminant dans votre sélection, ou au contraire, dans votre élimination. En général, le portfolio correspond aux images de vos œuvres. Toutefois, certains organismes utilisent le mot portfolio pour parler du dossier d’artiste au complet. Soyez vigilant et en cas de doute, posez la question au responsable du traitement des candidatures. >>> À la fin de cet article, je vous propose un petit guide dans lequel je vous donnerai 5 conseils simples et efficaces pour prendre de belles photos de vos toiles facilement, même avec un téléphone intelligent. Je vous parlerai également de 2 pièges trop courants à éviter absolument! Biographie, dossier de presse et projet d’exposition Ces éléments ne sont pas toujours demandés. Mais voici tout de même un aperçu rapide de ce qu’ils doivent contenir. Biographie C’est le moment de parler de vous-même, en lien avec votre pratique artistique bien sûr. Vous pouvez et même devez inclure des éléments personnels qui ont été des déclencheurs de créativité ou d’envie de peindre. Même si vous parlez d’évènements ou de prises de conscience difficiles ou négatifs, veillez à toujours en faire ressortir ce qui vous a permis de grandir dans votre pratique artistique. En lisant votre biographie, on veut mieux connaître l’artiste qui est en vous et connecter avec elle ou lui. En général, la biographie est écrite à la 3e personne elle ou lui mais ce n’est pas une obligation. >>> Je vous propose, dans mon petit guide, de répondre à 7 questions simples pour vous aider à écrire votre biographie. Je vous parlerai aussi de 3 pièges courants à éviter. Nous verrons également quelle est la différence fondamentale entre démarche artistique et biographie. Ce guide est disponible à la fin de cet article. Dossier de presse Le dossier de presse correspond aux articles qui sont parus en votre honneur, et écrits par quelqu’un d’autre. Attention, ces articles doivent avoir été écrits en lien avec une exposition ou un évènement lien avec votre pratique artistique. Un article écrit par vous-même, pour une publicité que vous faites, n’a pas de valeur ici. Si vous avez beaucoup d’articles, choisissez les plus pertinents en lien avec la candidature à laquelle vous répondez. N’essayez pas d’impressionner le lecteur-jury en le noyant avec une quantité trop importante d’articles. Présentation de projet La présentation de projet est en général demandée dans la catégorie professionnelle. On parle souvent d’installation, et non simplement d’une exposition. Mes connaissances sont plus limitées pour cet élément puisque mon statut d’artiste professionnelle est récent, mais voici tout de même mes premières observations • Le projet diffère de la démarche artistique même s’il y est très lié. En gros, la démarche artistique est un monologue dans lequel vous livrez des informations sur votre travail. Le projet, quant à lui, doit permettre de nourrir un dialogue avec les visiteurs vos œuvres ne sont pas seulement exposées, mais mises en contexte; • Le projet que vous présentez doit être en adéquation avec l’appel de dossier auquel vous répondez espace, clientèle, durée, budget… Mais également avec votre propre cheminement artistique. Ce projet doit s’inscrire dans une démarche d’évolution et doit vous permettre de gravir les échelons de votre carrière artistique. Écriture de votre dossier d’artiste guide d’aide à télécharger Il est maintenant le temps de prendre votre stylo ou votre ordinateur! Mais voilà , ce n’est pas toujours aussi simple que cela, même en sachant ce qu’il faut mettre en général dans votre dossier. Alors j’ai regroupé dans le document ci-dessous un guide étape par étape pour vous accompagner dans l’écriture de votre démarche artistique, votre CV artistique, votre portfolio et votre biographie • Les 8 sections à mettre dans votre CV ainsi que leur description détaillée, les mots à utiliser, les éléments à mettre en priorité. Je vous parlerai également des 3 pièges courants à éviter dans un CV artistique; • Les 13 questions à vous poser pour écrire votre démarche artistique, organisées en 3 paragraphes. Vos réponses à ces questions vous permettront d’écrire un texte plus rapidement. Je vous parlerai également de 4 pièges courants à éviter lors de l’écriture de votre démarche artistique; • Mes 5 conseils simples et efficaces pour prendre de belles photos de vos toiles facilement, même avec un simple téléphone intelligent. Je vous parlerai également de 2 pièges trop courants à éviter absolument; • Les 7 questions simples pour vous aider à écrire votre biographie. Je vous parlerai aussi de 3 pièges courants à éviter. Nous verrons également quelle est la différence fondamentale entre démarche artistique et biographie. Note mes infos sont basées sur ma connaissance et mes recherches sur le marché de l’art au Québec. Mais la plupart des infos sont transposables pour ailleurs. Alors si vous en avez marre de perdre du temps à essayer de comprendre comment écrire tout cela, ce guide est fait pour vous! Vous allez gagner pas mal de temps, c’est assuré! Ce guide est un ensemble de points clairement définis à suivre, et non une simple description générale. Bref, je vous mâche le travail ». Payer un professionnel pour faire cela vous coûterait au moins 150$, mais le prix de ce guide pour vous permettre de le faire vous-même est seulement de 3,98$ +tx non remboursable. C’est une contribution symbolique pour m’aider à continuer de vous aider. Vous hésitez? Lisez les commentaires plus bas 😉 IMPORTANT Cliquez sur le bouton ci-dessous pour acheter le guide. 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Contenu en pleine largeur Nous rentrons ici dans des conseils pour les photographes un peu plus avancés. La technique photo que je vous présente dans cet article, exposer à droite, nécessite de maitriser et connaitre déjà les termes de bases, à minima déjà l’exposition en photographie. Je vous rassure de suite, pas besoin d’être un photographe professionnel pour comprendre l’idée générale et l’appliquer concrètement. Si vous souhaitez apprendre la photo plus en détail, cet article est alors fait pour vous ! Car c’est finalement l’objectif aussi de ce blog photo, essayer de vulgariser au mieux la photographie et tout ce qui tourne autour, technique, conseils, matériel photo et autres. La technique elle-même vous permettra de tirer le meilleur de votre capteur et améliorera la qualité de vos photos de manière générale, plutôt cool, non ? Rappel sur l’histogramme Pourquoi exposer à droite ? Comment exposer à droite en pratique ? Les limites de cette technique Post traiter ses photos Un exemple concret Après vous avoir rappelé la notion d’histogramme en photo, je vous présente l’intérêt réel d’exposer à droite, comment on fait dans la pratique avec son appareil photo reflex ou autre, quelles sont les limites de cette technique ou encore comment réaliser le post traitement d’une telle photo. En fin d’article, je vous montre un exemple concret de l’utilité de cette technique et des effets bénéfiques qu’elle a sur la qualité de vos photos. Retenez cependant, que cette technique nécessite de devoir shooter en RAW pour plus d’efficacité. Sauvegarde cet article sur Pinterest pour y revenir plus tard !Rappel sur l’histogramme Avant de se lancer à corps et âme perdu dans l’exposition à droite enfin façon de parler !, je souhaitais faire quelques petits rappels sur cette notion très importante. J’ai d’ailleurs écrit un article complet sur l’histogramme en photo si vous n’êtes pas encore à l’aise avec cette notion. De manière simplifiée, l’histogramme est la représentation graphique de l’ensemble des tons de votre photo. Pour parler simplement, vous avez déjà une bonne idée, dès la prise de vue, si votre photo est sous-exposée, surexposé, ou manque de contraste par exemple. Exemple de photo exposée à droite Histogramme à la photo exposée à droite Alors pourquoi utilise-t-on le terme exposer à droite ». L’idée est de faire tout simplement référence à l’histogramme de votre photo. Ce dernier est composé de plusieurs zones, de gauche à droite Les zones noires ou très basse lumière, Les zones d’ombres, La zone des tons moyens, La zone des tons clairs, La zone des blancs ou haute lumière. Pour parler simplement, plus votre histogramme sera serré à gauche, plus vous aurez une photo avec des tons sombres et noirs. L’inverse concerne donc cet article, puisque la technique expliquée ici consistera à exposer le plus à droite possible » votre histogramme mais éviter de surexposer, on y revient après. L’intérêt sera donc de faire rentrer le maximum de tons clairs et haute lumière dans votre image. Je vous explique le pourquoi du comment de suite. Pourquoi exposer à droite, un peu de théorie Sans rentrer dans de grands détails, il est nécessaire de fournir quelques explications sur l’intérêt d’exposer à droite en photo. En premier lieu, il faut savoir qu’il existe une différence entre le fichier JPEG celui de base dans votre appareil et le fichier RAW qui est l’équivalent d’une pellicule en format numérique, c’est-à -dire une image brute qui doit être traitée en post-production. Pourquoi je vous raconte ça ? Il faut savoir que quand vous déclenchez avec votre reflex, le capteur enregistre des niveaux de luminosités différentes selon si vous êtes en JPEG/RAW. Au format JPEG, le capteur enregistre 256 niveaux de lumière codé en 8 bits contre 4096 ou 16 394 nuances en RAW selon si 12 ou 14 Bits. Bref, c’est un détail mais tout ça pour dire que vous avez beaucoup plus d’informations dans un RAW que dans un JPEG. Exemple de photo exposée à droite oui encore en Polynésie, désolé L’important c’est de retenir que les niveaux de luminosité ne sont pas répartis équitablement sur un histogramme. En effet, environ 50% sont consacrés à la zone des hautes lumières la zone à droite de l’histogramme. Puis la moitié restante est destinés aux nuances voisines, etc. Encore une fois, concrètement, ça veut dire quoi ? Vous allez tout simplement obtenir plus de données enregistrées dans les hautes lumières que dans les tons moyens ou encore les tons sombres. Pour faire très simple, vous réussissez à capter beaucoup d’informations quand votre photo est claire et quasiment plus rien dans les zones d’ombres ou noires. Pour preuve, j’ai fait le test de prendre deux photos. La première où l’exposition a été faite avec mon mode semi-automatique Av et la deuxième où j’ai augmenté de +1 à la correction d’exposition. Les deux photos présentent une exposition correcte et aucune zone blanche n’a été cramée. Pourtant, la photo de droite présente beaucoup plus d’informations que celle de gauche. La preuve elle est plus lourde de 2,3 Mo ». Même si l’image peut paraitre très claire, sur le ciel, cette dernière présente beaucoup plus d’informations et de détails dans les zones sombres de l’image, en particulier sur le talus au premier plan. PS c’est une photo pour illustrer mes propos, pas un chef d’œuvre ! Image prise avec le mode semi automatique de mon appareil - Av priorité ouverture J'ai volontairement ici appliqué une correction d'exposition de +1 par rapport à l'image initiale toujours en Av Si vous débutez en photographie ou que vous avez lu l’article sur la sensibilité ISO, vous devez savoir que les photos réalisées dans les basses lumières et souvent à haut ISO, sont sujettes à l’apparition d’un bruit numérique, ce qui donne un effet très inesthétique aux photos. L’idée générale avec cette technique est donc de limiter au maximum l’apparition de zones d’ombres ou noires et de focaliser sa photo sur la partie droite de l’histogramme. En effet, il sera beaucoup plus facile de récupérer des informations dans les zones claires de l’image en les sous exposant que de chercher des informations dans les zones noires en les surexposant. Dans le dernier cas, l’apparition de bruit sera bien plus importante. J’ai d’ailleurs écrit un article complet pour savoir comment réaliser les photos en intérieur et en basse lumière, ça vous intéresse ? Gardez en tête je récupère un max d’information pour mon post-traitement ensuite sur l’ordinateur ». Au plus vous allez exposer sur des tons moyens ou sombres de votre photo, au plus vous perdez des infos et détruisez la qualité de votre image en réalité. Cette technique est particulièrement intéressante dès lors que vous avez des scènes contrastées avec de grandes différences de lumières par exemple en photo de paysage. Si vous êtes déjà dans des conditions difficiles, et selon votre matériel, cette technique sera déconseillée. On y revient plus bas. Comment exposer à droite en pratique ? Après avoir vu les détails en chiffre et l’intérêt de shooter à droite » comme on dit dans le jargon photo, voyons maintenant comment faire en pratique sur son appareil photo. Je précise, que peu importe si vous utilisez un boitier reflex ou hybride ou compact, l’histogramme est toujours-là quoi que je ne connaisse pas beaucoup de gens qui shootent en RAW sur un compact et qui retouche leur photo !. Comme on l’a vu, l’objectif c’est de pousser son histogramme à droite. Attention, il faut absolument que l’histogramme ne soit pas entièrement collé à droite, ou coupé sur la droite. Si c’est le cas, cela veut tout simplement dire que votre photo est largement surexposée et que vous avez donc perdu toutes les informations se trouvant dans les zones blanches. Concrètement, vous n’avez que du blanc et vous n’allez rien pouvoir récupérer en post-traitement en termes de détails. En premier lieu, vous devez déjà regarder votre manuel pour savoir sur quel bouton vous devez appuyer pour faire afficher l’histogramme de votre photo souvent le bouton INFO ou DISP. Vous pouvez ensuite utiliser cette technique soit dans un mode semi-automatique, soit en mode manuel. On y vient. La touche "DISP" sur le boitier Canon EOS 2000D Si vous utilisez les modes semi-automatiques Type Av / TV chez Canon, la manipulation sera la suivante Placez-vous avec votre appareil photo numérique devant le sujet, travaillez votre cadrage et choisissez vos réglages, Déclenchez une première photo et observez votre histogramme. Si ce dernier est trop centré et donc pas assez à droite, vous allez devoir utilisez ce qu’on appelle la correction d’exposition. Chez Canon, vous devez appuyer sur le bouton Q » pour pouvoir accéder aux réglages du menu. Il vous suffit alors d’utiliser une correction d’exposition positive, c’est-à -dire de décaler le petit curseur à droite du zéro à +1/3, +2/3 ou +1, Déclenchez de nouveau votre photo, et vous pouvez voir que votre photo sera plus claire, Réitérez plusieurs fois la manipulation en décalant au pire de plusieurs crans vers la droite. Il peut être nécessaire selon les conditions de se décaler jusqu’à +1, voir +1,5. Pour ceux qui sont à l’aise avec le triangle d’exposition ISO, vitesse d’obturation, ouverture du diaphragme, vous pouvez au lieu dutiliser la correction d’exposition, passer en mode Manuel M et choisir les réglages qui vous conviennent le mieux pour coller votre histogramme à droite. Par contre, cela demande une très bonne maitrise des paramètres, mais je sais que dans certaines situations, le mode Av ne me suffit pas et je préfère passer en Mode M. Sur l’écran, vous allez parfois trouver la photo trop claire, cela dépendant évidemment aussi de la luminosité de votre écran. Ne vous y fiez donc pas trop. Vous pouvez aussi activer sur certains appareils un indicateur de surexposition qui va vous informer si votre image est cramée » trop claire. Mais ce n’est pas non plus une science exacte. Je vous en parle dessous. Les limites de cette technique Cette technique, très apprécié de beaucoup de photographes a cependant des limites d’utilisations. Voici, selon moi, les principales La première chose essentielle à savoir est que l’histogramme affiché sur l’écran de votre boitier, même si vous shootez en RAW, n’est qu’une vulgaire approximation » des tonalités de votre JPEG associé au fichier RAW. Le boitier ne sait en effet pas lire du RAW et il sera nécessaire de le passer dans un logiciel pour afficher l’histogramme réel du RAW. Pour ceux qui recherchent un bon logiciel pour fouiller votre RAW en détail -> rawdigger, Du coup, une attention particulière devra être faite concernant l’indicateur de surexposition que vous pouvez afficher sur certains appareils photo. Je dirais qu’ils ont toujours tendance à surestimé la surexposition d’ailleurs. Une zone apparaissant comme cramée trop blanche en clignotant sur votre histogramme, ne le sera donc pas forcément lors de votre import du RAW sous Lightroom par exemple, Pour les photos avec des sujets en mouvement sport, action, animalière, etc., cette technique sera applicable dans une certaine mesure. Mon conseil serait de se positionner là où la prise de vue va être faite, de faire quelques photos tests, de caler bien ces réglages sous-entendu exposé à droite et de sauvegarder ça. Si la luminosité de la scène ou l’angle de votre prise de vue ne change pas, alors vous pouvez enchainer les photos sans vous soucier de votre histogramme. Si un paramètre change soleil qui s’en va, vous changer de place, etc., il faudra recaler son histogramme à droite, En photo de sport, cette technique n'est pas simple à appliquer ! Je le répète encore une fois ici, mais cette technique d’exposition à droite nécessite obligatoirement de shooter en RAW, de manière à pouvoir bénéficier d’un maximum d’informations lors de la prise de vue, mais aussi de pouvoir en tirer le maximum, surtout dans les zones claires/blanches, là où se situe l’essentiel des données, Dernier point à parler concernant les limites de cette technique, le risque de flou de bougé et même de mouvements. Vous allez me dire, c’est quoi le rapport ? Je vois deux cas précis. Si vous êtes dans des conditions déjà très difficiles au niveau luminosité sous-bois, concert, etc., vous allez avoir du mal à pousser votre histogramme sur la droite. En effet, en forçant volontairement l’exposition à droite, vous allez obliger votre appareil à compenser sur un autre paramètre. En utilisant +1 sur la correction d’exposition par exemple, vous allez diminuer la vitesse de la prise de vue et engendrer ainsi un risque plus important de flou de bougé. Si vous êtes déjà limite, par exemple à main levé, la photo risque d’être floue. Avec un trépied, ça ira. Par contre, si votre sujet est mobile, vous risquez d’autant plus avec une vitesse limite de faire un flou de mouvements c’est la vitesse de la prise de vue qui est trop faible par rapport aux mouvements du sujet. La netteté de votre photo pourrait donc être réduite. En fonction de l’objectif que vous utilisez, vous allez aussi avoir du mal à utiliser cette technique. Je pense en particulier aux longues focales qui nécessite une vitesse de prise de vue élevée pour éviter d’avoir une photo floue. Encore une fois, plus vous exposez à droite, plus vous risquez d’obtenir une photo floue ou de devoir monter en ISO pour compenser et risquer l’apparition de bruit. Post traiter ses photos Comme déjà évoqué dans l’article, vous allez devoir utiliser un logiciel de post-traitement pour traiter vos RAW. Un des plus connu, et celui que j’utilise est Lightroom. J’avoue que si vous débutez en photographie, les premiers traitements et l’apprentissage du logiciel peuvent paraitre un peu délicat au départ, mais on s’y fait vite ! Si vous avez exposé à droite votre photo, cette dernière risque de paraitre trop claire à votre œil. L’avantage, c’est que vous avez récupéré du détail dans les zones d’ombres en surexposant légèrement et que vous avez fait attention à ne pas cramer vos hautes lumières. L’objectif maintenant c’est très souvent de Réduire l’exposition des hautes lumières tout en gardant du détail souvent le ciel par exemple, Essayer de pousser les noirs de manière correcte et de déboucher les zones sombres de votre image elles l’auraient été encore plus sans cette technique. Dans tous les cas, le post-traitement reste une interprétation et un choix très personnel. Il n’y a pas de traitement parfait ! Un exemple concret Je termine cet article par un petit test en image. J’ai fouillé dans mes archives pour reprendre une photo de mon voyage en Asie qui n’avait pas été parfaitement exposée, légèrement sous-exposée. La technique d’exposer à droite n’avait alors pas été respectée. J’étais en mode Av et l’appareil avait choisi une exposition. J’ai maintenant repris après coup les niveaux de la photo pour éclaircir cette dernière de manière correcte ». Voir ci-dessous la photo retouchée et le zoom à 100%, même si ce n’est peut-être pas très parlant à l’écran ! Photo retravaillé pour une exposition "correcte" Zoom à 100% de la même photo dans les zones d'ombres J’ai ensuite zoomé à 100% sur l’image retouché sous Lightroom pour regarder les zones d’ombres qui avaient été débouchées comprendre éclaircies suite au réajustement des niveaux. Comme on peut le voir assez bien, on voit apparaitre un beau grain numérique, des sortes d’artefacts pas très esthétiques qui sont simplement présents car les zones d’ombres ont été éclaircies. La technique d’exposition à droite permet donc d’exposer les zones d’ombres et noires de manières plus claires » ce qui évite de devoir les éclaircir en post-traitement. Cela limite clairement l’apparition de bruit. Après tout dépendre également de la gestion du bruit de votre boitier comme quoi c’est important ! Ainsi, pour conclure sur l’intérêt d’exposer à droite en photographie, je dirais que c’est une technique vraiment très intéressante dans le sens où elle vous permet de tirer le meilleur de votre capteur en évitant de créer du bruit dans les zones d’ombres/sombres de votre image, mais surtout de récupérer un maximum d’information dans les hautes lumières. Bref, c’est une des astuces photo que j’utilise dès que je photographie en tout cas et je vous conseille vraiment de l’essayer ! J’espère en tout cas que les explications de l’article ont été claires ? Tout a été saisi ? Vous êtes prêt à essayer la chose ? Si vous aimez les techniques intéressantes pour améliorer vos photos, je vous invite à comprendre la pose longue en photographie. A bientôt, et bonne photo, Sylvain Vous avez aimé l'article ? Suivez-nous ! Go to TopNoubliez pas ces quelques éléments lorsque vous écrivez une lettre administrative : 1. Vos nom et adresse dans l’en-tête à gauche 2. Le nom et l’ adresse du destinataire dans l’en-tête à droite 3. La date et le lieu juste en dessous 4. L’objet du courrier (« Lettre de motivation », « Demande d’allocations », par exemple) 5. Le phénomène se répand jusque dans les musées, c’est le syndrome de celles et ceux », de elles et ils », des Françaises et des Français ». Il consiste à vouloir obstinément distinguer les femmes des hommes. Les en distinguer, c’est-à -dire les en séparer pour mieux les valoriser. Est-ce le meilleur moyen ? Peut-être aimeraient-elles, les femmes, que l’on oublie leur sexe ? Peut-être voudraient-elles être traitées sur un pied d’égalité avec les hommes dont le genre n’est pas souligné au moindre de leur mouvement. Mais pour être leurs égales, encore faudrait-il être avec eux. Confrontées à eux. Et traitées avec la même exigence. Or, tétanisés par la prédominance - évidente et logique - des artistes masculins dans leurs collections d’art ancien, les musées s’arrachent sur le marché des œuvres dont le principal intérêt n’est plus la qualité artistique, mais la féminité de leurs auteurs. Les femmes de talent méritent mieux que cela. Dans les expositions, tous les prétextes sont bons pour les réunir. Artistes, modèles ou commanditaires, elles forment apparemment une entité homogène, à croire qu’elles occupent toutes la même place dans la société, adoptent le même point de vue, partagent les mêmes aspirations, de même que toutes sentent la rose et boivent du jus de papaye, c’est bien connu. Alors on les rassemblent. L’union fait la force, dit-on ? Pas toujours. On frôle souvent l’effet poulailler, à force de les agglutiner dans une jolie cage, bien protégées du loup. Elles sont actuellement au cœur de trois expositions qui s’arrêtent sur trois périodes différentes les femmes de pouvoir à la Renaissance au château de Blois, les héroïnes romantiques au Musée de la Vie Romantique, et les pionnières des années folles au Musée du Luxembourg. Si les héroïnes romantiques constituent un véritable sujet, pourrait-on sérieusement envisager une exposition sur les hommes de pouvoir à la Renaissance » ou les artistes masculins des années 1920 » ? Le fait que les femmes soient moins visibles et moins nombreuses sur la scène artistique ne justifient pas qu’on les agglomère et qu’on les noie dans des sujets bien trop vastes, bien trop vagues. Ces trois expositions ont ainsi plusieurs points communs elles préfèrent être dans l’air du temps plutôt que de creuser un sujet scientifique, privilégient un discours simplifié, et choisissent de montrer que les femmes sont des victimes qui ont dû lutter pour s’imposer dans une société qui les opprimait. 1. Raymond Auguste Quinsac Monvoisin 1794–1870 La Mort de Charles IX, 1834 Huile sur toile - 233 x 291,5 cm Montpellier, Musée Fabre Photo bbsg Voir l´image dans sa page Château de Blois la Renaissance des femmes À Blois, l’exposition se concentre - c’est un bien grand mot - sur trois femmes de pouvoir Catherine de Médicis, Diane de Poitiers et Marguerite de Valois. Comment ont-elles exercé ce pouvoir ? Comment leur image a-t-elle évolué au fil des siècles, assombrie souvent par la légende qui les nimbe ? Telles sont les deux questions posées. Les réponses seront peut-être données dans une prochaine exposition, qui sait ? Le parcours commençait bien pourtant, avec cette confrontation saisissante de deux images de Catherine de Médicis ill. 1 et 2 le peintre Raymond Quinsac Monvoisin la mit en scène en 1834, toute de noir vêtu, inquiétante, presque menaçante devant Charles IX, son fils mourant, qui hésite à lui remettre l’acte de régence ; près du jeune roi tourmenté se tient son épouse la douce Élisabeth d’Autriche qui tente de l’apaiser alors qu’il pointe un doigt fébrile vers la fenêtre, hanté par le souvenir de la Saint-Barthélemy. L’autre tableau, conçu au XVIe siècle, montre une toute autre vision de la reine, jeune et souriante, fastueusement vêtue. Il est dommage que cette peinture ne soit que la copie d’un original du XVIe, réalisée au XIXe siècle, ce qui fausse un peu le propos de l’exposition. 2. France, fin du XIXe siècle Catherine de Médicis en pied Copie, d’après l’original attribué à Germain Le Mannier actif de 1537 à 1559 et conservé à la Galerie Palatine au Palais Pitti Florence, Italie. Huile sur toile - 194 x 110 cm Chaumont-sur-Loire, domaine régional Photo bbsg Voir l´image dans sa page Que faut-il donc retenir de la grande Catherine de Médicis ? Pas grand chose fort heureusement. Il ne faudrait pas encombrer l’exigu cerveau des visiteurs. Ils se contenteront d’apprendre qu’elle a eu l’occasion d’exercer des responsabilités politiques le roi [son nom n’est pas donné] lui confie la présidence du Conseil chaque fois qu’il s’absente longuement. La régence lui est ensuite confiée après la mort de François II et après celle de Charles IX. [1] » Et voilà tout. Signalons au passage que ces deux régences n’eurent pas tout à fait la même durée, et ne s’exercèrent pas dans les mêmes conditions, mais on ne va pas pinailler. Quelles décisions prit-elle qui marquèrent l’histoire de France ? Quel était le contexte politique ? Tout doux...! L’accumulation d’informations serait indigeste. Le propos sur Catherine de Médicis est à ce point parcimonieux qu’il peut être retranscrit en note [2] et révèle moins la manière dont elle fut perçue par l’histoire que la manière dont le public est perçu par le château de Blois une bande de benêts. Inutile d’aller chercher de la matière dans le catalogue, seul un album a été publié à cette occasion qui ne reproduit pas toutes les œuvres exposées et reprend les textes frugaux des salles. Peut-être apprendra-t-on davantage de choses en lisant un petit livre sur Catherine de Médicis édité par Quelle Histoire qui a le mérite de s’adresser explicitement à des enfants. 3. D’après François Clouet 1515-1572 Diane de Poitiers, dame de Brézé, duchesse de Valentinois 1499-1566 , 1550 Huile sur panneau - 64 x 54 cm Ecouen, Musée national de la Renaissance Photo RMN-GP/Gérard Blot Voir l´image dans sa page La section consacrée à Diane de Poitiers ill. 3 détaille surtout ce que furent les dames de faveur » en général, et s’arrête sur le corps féminin, objet de désirs », en précisant que le thème de la beauté idéale » connut une grande popularité en France au XVIe siècle. Au XVIe siècle spécifiquement ? Faut-il en conclure que les artistes des XVIIe et XVIIIe siècles furent les initiateurs du réalisme, ou peut-être qu’ils manifestèrent un certain penchant pour les laiderons ? Et Diane ? Le discours qui lui est réservé est tellement laconique qu’il en est poétique, digne de Verlaine, plus vague et plus soluble dans l’air / Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». On se contentera de savoir que sa position de favorite est due en premier lieu à sa haute naissance ainsi qu’à l’éminent statut de son mari dans la hiérarchie politique. On retient aussi qu’elle fut gouvernante en chef » des enfants royaux, rôle qu’elle assura avec intérêt ». Emballez c’est pesé ! Personne suivante Marguerite de Valois. Celle-ci termine le parcours, ainsi présentée Aujourd’hui toute la réalité de son influence et de son pouvoir est occultée par l’image qui s’impose dans la culture populaire et l’imaginaire collectif celle de la Reine Margot. ». En effet, son influence et son pouvoir » sont tellement bien occultés » par la légende diffusée par Alexandre Dumas et alimentée par la suite, que même cette exposition oublie de les détailler ! Où donc est-il signalé qu’elle participa à la conjuration des Malcontents, s’opposant ainsi à son frère Henri III, puis qu’elle prit le parti de la Ligue ? Nulle part. Le point d’orgue du parcours est la robe ensanglantée de la reine Margot incarnée par Isabelle Adjani dans le film de Patrice Chéreau ill. 4. Et puis des affiches du film et des couvertures plus aguicheuses les unes que les autres du roman d’Alexandre Dumas. Quelles œuvres sont mises en contrepoint pour mettre en valeur qui elle fut réellement ? Un portrait par Clouet, un cabinet en noyer, une table de jeu, sans autres commentaires, tandis que le texte de la salle se complaît encore une fois dans les généralités la reine [mais quelle reine ?] forme les femmes de son entourage, qui s’affirment très vite comme des modèles de civilité grâce à leur personnalités brillantes. » Cette exposition en fin de compte est un bel exemple de prétérition elle fait mine de détruire une image croustillante - la reine noire, la courtisane, la femme incestueuse et délurée - tout en l’exhibant pour mieux appâter le public. 4. Vue de l’exposition Affiche du film La Reine Margot 1993 Paris Cinémathèque française Costume porté par la reine Margot interprétée par Isabelle Adjani, film réalisé par Patrice Chéreau en 1993 Paris cinémathèque française Photo bbsg Voir l´image dans sa page Le choix de ces trois personnages n’est nulle part justifié. Or, s’il s’agit de présenter des figures de pouvoir, la présence de Marguerite de Valois semble assez discutable, qui fut rapidement évincée de la scène politique, et fut vingt ans en exil. Elles étaient nombreuses pourtant, à pouvoir postuler, Anne de Bretagne tout d’abord, qui mourut à Blois. Le parcours s’ouvre sur un clin d’œil à Anne de France présentée comme une pionnière de cette renaissance des femmes ». Pourquoi ? Parce qu’elle est la première à avoir animé un cercle de femmes. Pauvre Anne qui fut deux fois régente du royaume de France, la voilà réduite à bien peu de chose. Fort heureusement une exposition lui est pleinement consacrée à Moulins article à venir. Les commissaires ont en outre obtenu le prêt exceptionnel du traité de Cambrai, autrement dit la Paix des dames ; c’était l’occasion de mettre en valeur ses deux négociatrices, Louise de Savoie et Marguerite d’Autriche, en précisant au passage que cette dernière grandit à la cour de France ! Mais non. Louise de Savoie a été autrement mise en valeur par Écouen voir l’article. Toute l’exposition est ainsi ponctuée d’allusions à d’autres femmes ; une galerie de portraits accompagnés de résumés biographiques fait surgir Elisabeth d’Autriche, Diane de France, Anne d’Este, Marie de Médicis... Plutôt que d’expliquer leur rôle, on souligne leur nombre. Sur une cimaise une litanie de noms veut rendre justice à des femmes qui eurent une certaine importance à leur époque, mais que l’Histoire a oubliées. Raté ! Cette exposition, au contraire, enfonce le clou elles resteront sagement dans les abymes puisque rien n’est dit à leur sujet. Blois avait pour ambition de réhabiliter l’histoire des femmes pendant la Renaissance, des femmes au pouvoir évident, freinées dans leur progression, valorisées ou dévalorisées au fil des siècles par la littérature populaire ou le cinéma, réduite au sexe faible, oubliées ou absentes des livres d’Histoire. ». Cette réhabilitation est un échec, et son parti-pris féministe est contredit par la légèreté, voire la futilité du propos qui, on l’espère, n’est pas censé être à l’image des femmes qu’il évoque. Apparemment si, puisque le visiteur à la possibilité de découvrir le château avec une visite guidée ayant pour thème Sous les jupons des reines. » Musée de la Vie romantique Héroïnes romantiques Le Musée de la Vie Romantique s’arrête quant à lui sur les héroïnes romantiques, de la fin du XVIIIe aux années 1850. Le sujet s’annonçait passionnant, le visiteur pourtant reste sur sa faim. Le parcours thématique est un peu simpliste, qui se contente de proposer une typologie très sommaire de femmes les héroïnes du passé, les héroïnes de la littérature, et les héroïnes sur scène. 5. Antoine-Jean Gros 1771-1835 Sapho à Leucate, 1801 Huile sur toile - 118 x 95 cm Bayeux, Musée d’art et d’histoire Baron Gérard. Photo bbsg Voir l´image dans sa page Ainsi la première section convoque des personnages aussi bien mythologiques qu’historiques, étrange pot-pourri où se mêlent Sapho et Jeanne d’arc, les amours contrariées de la jeune Héloïse et la lutte pour le trône de Marie Stuart. Antigone est là aussi, tout comme Cléopâtre dont la présence ne semble pas indispensable dans la mesure où elle fut abondamment représentée à toutes les époques, offrant aux artistes le prétexte de montrer une femme nue et sensuelle. Les styles des œuvres sont tout aussi variés que les personnages la Sapho de Gros est déjà romantique ill. 5, la mort d’Antigone est mise en scène par Victorine-Angélique Genève-Rumilly, élève du peintre néo-classique Jean-Baptiste Regnault, tandis qu’Héloïse inspire le pinceau troubadour de Jean-Antoine Laurent. Or, distinguer les styles n’aurait-il pas permis de montrer des interprétations différentes de l’héroïsme au féminin ? Cette première salle annonce le parti pris réducteur de l’exposition les femmes sont des victimes. En écho à la condition féminine du premier XIXe siècle, fortement défavorisée par le code civil napoléonien de 1804, les héroïnes romantiques incarnent un modèle féminin sacrifié. » Antigone et Jeanne d’Arc, seraient donc des femmes sacrifiées ? Elles sont au contraire des exemples de femmes fortes » qui affrontent sans ciller leur destin, certes tragique. Si leur mort et même leurs moments de fragilité sont les épisodes privilégiés par les artistes du XIXe siècle, ces figures incarnent bel et bien le courage, le sens du devoir et une force d’âme qui n’a rien à voir avec les tourments de la passion. Jeanne est ainsi peinte sur le bucher par Evariste Fragonard, ou jetée en prison par Claudius Jacquand. Mais Marie d’Orléans la montre à la fois en armure et en prière dans une célèbre sculpture. Le regain d’intérêt pour la religion au début du XIXe siècle transforme certaines héroïnes en saintes ou en martyres. La piété de Jeanne d’Arc est ainsi mise en avant dans les œuvres sculptées de Marie d’Orléans ». Il est un peu étonnant d’attribuer aux artistes la sanctification de Jeanne, elle dont toute l’action fut mue par la foi et qui fut, de fait, canonisée par la suite ; certes tardivement, mais la question fut posée très tôt et la première étape de cette canonisation, appelée introduction à la cause », survint en 1869. 6. Félicie de Fauveau 1801-1886 Christine de Suède refusant la grâce à son écuyer Monaldeschi, 1827 Plâtre teinté - 40 x 58 cm Louviers, Musée de Louviers Photo bbsg Voir l´image dans sa page Et si l’exposition souligne ce regain d’intérêt pour la religion pourquoi alors, ne pas avoir intégré les saintes dans ce parcours, qui peuvent elles aussi être des héroïnes romantiques, tout comme les femmes de l’Ancien Testament, parmi lesquelles Judith qui tua Holopherne pour sauver son peuple . Pourquoi ne pas avoir invité les figures les plus modestes héroïsées par les artistes, telle la Jeune orpheline au cimetière ? Pourquoi ne pas avoir intégré non plus les allégories, qui occupent une place importante dans l’art du XIXe siècle la Charité, la Liberté, la France ou encore La Grèce sur les ruines de Missolonghi sont incarnées par des femmes. Seule La Liberté guidant le peuple est évoquée par une lithographie exposée dans une petite salle attenante à la première, consacrée à la question de la violence féminine », où se côtoient Médée et Christine de Suède... Toutes les mêmes ! Ces figures célèbres incarnant la folie et la violence impressionnent les artistes [...] à une époque où la violence est considérée comme inconciliable avec la "nature" féminine. ». Médée qui tua ses enfants pour se venger de Jason - esquisse à l’huile de Delacroix -, est-elle mue par les mêmes sentiments que Christine de Suède, qui fit exécuter son écuyer Giovanni Monaldeschi soupçonné de trahison - sculpture de Félicie de Fauveau ill. 6 ? Dans cette pièce se trouvent aussi Charlotte Corday arrêtée après l’assassinat de Marat, La Liberté guidant le peuple, ainsi que Marguerite - qui tua l’enfant qu’elle eut avec Faust. Une figure de l’histoire contemporaine, une allégorie et un personnage de fiction. Le pot-pourri devient bouillabaisse. Cette première partie cantonne donc les femmes au rôle de victimes sacrifiées d’un côté, à celui de folles furieuses de l’autre. La répartition ne fait pas dans la dentelle, et tant pis pour celles qui furent des exempla virtutis, c’est à dire des exemples de vertu au sens étymologique du terme. Le mot virtus étant dérivé du mot vir - homme - , la virtus est la vaillance physique et la valeur morale dont un homme doit faire preuve. Un autre parti-pris est contestable Puisqu’elles sont l’objet d’un regard masculin, elles sont souvent érotisées ou figurées pour leurs qualités supposées féminines telles que la grâce, la fragilité, la sensibilité, le dévouement. ». Pas de chance ! Pour une fois que des femmes artistes étaient exposées avec des hommes, les voila complètement effacées par le discours ! Elles sont bien là pourtant, Marie d’Orléans et Félicie de Fauveau qui déclinent au contraire des images de femmes fortes ! Peut-être auraient-elles mérité un petit laïus. 7. Marie-Victoire Jaquotot 1772-1855 d’après François Gérard Corinne au cap Misène, 1825 Peinture sur porcelaine - 59 x 48,5 cm Sèvres, manufacture et musées nationaux de Sèvres Dépôt du Musée du Louvre Photo bbsg Voir l´image dans sa page La seconde section présente les Héroïnes de fiction » qui expriment l’impossible conciliation entre un ordre social établi et la liberté de vivre leurs passions. Dans les années 1820, le théâtre de Shakespeare suscita l’engouement du public français, et donc des artistes. Juliette, Ophélie, Desdémone s’alanguissent sur les toiles d’Eugène Delacroix ou de Léopold Burthe. Les écrivains français créèrent eux aussi des héroïnes qui inspirèrent les peintres Esmeralda de Victor Hugo, Atala et Velléda de Chateaubriand furent par exemple représentées par Léon Cogniet et Anne-Louis Girodet. Là encore, on se demande où sont passées les écrivaines. Le genre du roman est en pleine essor, précise-t-on dans l’exposition. Or elles furent nombreuses à écrire au XIXe siècle, Madame de Staël, Madame de Genlis, Claire de Duras, la comtesse de Dash qui collabora avec Alexandre Dumas, sans oublier bien sûr Marie d’Agoult qui publia ses romans sous le nom de Daniel Stern et Aurore Dupin, alias George Sand, parce qu’une femme comme il faut » ne pouvait publier sous son nom. C’est à cette époque qu’apparut l’expression bas-bleu » qui n’avait rien de péjoratif... au début. Les femmes qui écrivent ne sont plus des femmes. Ce sont des hommes — du moins de prétention — et manqués ! Ce sont des Bas-bleus. » George Sand est présente à travers deux œuvres de Delacroix le portrait de l’auteur et un pastel illustrant la dernière scène de son roman, Lélia. Sophie Cottin aussi, grâce à un tableau de Rosalie Caron qui dépeint Mathilde et Malek-Adhel au tombeau de Montmorency. Et les autres ? Marie d’Agoult eut une vie rocambolesque, quittant son mari pour s’enfuir avec Liszt. Son portrait fort sage par Henri Lehmann se trouve à Carnavalet. Quant à Madame de Staël, il est stupéfiant que son personnage de Corinne ne soit pas mis en valeur. La peinture sur porcelaine de Marie-Victoire Jaquotot ill. 7 qui reprend une composition de François Gérard, Corinne au cap Misène, n’est accompagnée d’aucun commentaire sur l’héroïne. Corinne aurait pourtant permis de contrebalancer ces magnifiques mollusques érotiques et pâmés que sont les héroïnes de fiction dans la peinture de l’époque. Voila une femme qui affronte l’inconfort de sa condition sociale, rue dans les brancards, refuse de se soumettre. Et sa défaite est triomphale. Le roman qui relate l’histoire d’amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, aborde la question de la condition féminine et du droit de la femme à être indépendante et à exister en tant qu’écrivain. Corinne renvoie à Madame de Staël elle-même qui fut d’ailleurs admirée par Stendhal, par Benjamin-Constant et même par son grand ennemi, Napoléon. Les portraits de toutes ces écrivaines méritaient d’autant plus de figurer dans cette exposition que la dernière section présente les effigies des grandes comédiennes, cantatrices et danseuses de l’époque qui incarnèrent toutes ces héroïnes. Pourquoi mettre en valeur les interprètes et oublier les auteurs ? Elles auraient pu aussi fait l’objet d’un essai dans le catalogue. Malheureusement celui-ci mélange les genres, en proposant des textes qui ne sont ni des notices ni des essais, mais un mélange des deux. Certaines œuvres offrent ainsi le prétexte au développement de thèmes variés, misogynie », sensibilité », mais aussi la statuette-portrait » ou bien le code civil ». Des textes très courts d’une page, qui réduisent les œuvres au statut d’illustrations. Les écrivaines sont citées dans un article sur le roman sentimental ». 8. Auguste Clésinger 1814-1883 Rachel dans le rôle de Phèdre, vers 1850 Marbre - 177 x 40 x 40 cm Collection Patrice Benadon Photo bbsg Voir l´image dans sa page L’exposition se conclut sur le théâtre, le ballet et l’opéra. Rachel dans son rôle de Phèdre fut sculptée par Auguste Clésinger ill. 8 et peinte par Frédérique O’Connell, ; Marie Taglioni, à jamais identifiée comme la Sylphide, évolue dans une série de lithographies d’Alfred Edward Chalon. La Sylphide inspirée des légendes celtes et germaniques apparut dans le monde de la danse, illustrant l’idéal d’une femme immatérielle, vêtue de vaporeux tutus blancs et chaussée de pointes ; une nouvelle manière de danser se développa, caractéristique du ballet romantique. La Malibran incarne l’opéra romantique, représentée dans son rôle de Desdémone, par François Bouchot et par Henri Decaisne. Mademoiselle Mars elle aussi fut Desdémone, au théâtre, dans des pièces d’un nouveau genre, les drames romantiques. Elle ne fut pas qu’un personnage victime de la passion, elle fut une femme haute en couleurs qui resta fidèle à Napoléon, et porta des violettes à son corsage pour bien marquer son opposition au parti du lys » . C’est elle aussi qui déclara une femme avec un éventail est plus forte qu’un homme avec une épée ». Musée du Luxembourg Pionnières Après les femmes artistes du XVIIIe, voici amassées dans l’espace relativement restreint du Luxembourg les Pionnières des années Folles. Le musée persiste et signe, les travers de cette exposition sont les mêmes que ceux de la précédente voir l’article des artistes beaucoup trop nombreuses, des sections floues, un discours caricatural et des informations à trous, façon gruyère. Certaines œuvres sont commentées sur des cartels, d’autres le sont seulement dans l’audio-guide. Le visiteur qui a choisi de ne pas le prendre pour des raisons diverses - la liberté de déambuler ou bien tout simplement le prix, 5 euros qu’il faut ajouter aux 13 euros du prix d’entrée - est donc doublement puni non seulement il n’a pas accès à toutes les informations, mais il peine à se concentrer sur les textes, cerné par le cacophonie des audioguides dont le son est très mal isolé. Et puis il y a certaines œuvres et certaines artistes qui ne bénéficient tout bonnement pas de commentaire ; sans doute parce qu’elles n’ont pas d’intérêt ? C’est le cas par exemple d’Anna Beöthy-Steiner et de Rita Kernn-Larsen. La vedette de l’exposition est bien évidemment Tamara de Lempicka qui bénéficie d’une section dédiée réunissant quatre ou cinq œuvres ill. 9. Chana Orloff elle aussi est bien représentée avec cinq ou six sculptures, mais peu d’informations à leur sujet. Les autres artistes sont évoquées par une, voire deux créations, elles resteront donc méconnues. Ainsi deux costumes conçus par Sarah Lipska sont accompagnés d’un cartel qui précise qu’elle fut scénographe et costumière pour les Ballets russes aux côtés de Léon Bakst, mais aussi sculptrice, peintre, décoratrice d’intérieur et designer, collabora avec Monsieur Antoine, coiffeur, inventeur de la coupe à la garçonne, avec Helena Rubinstein également, ou encore avec le couturier Paul Poiret. Le visiteur est prié d’imaginer le reste de son œuvre, elle qui fut internationalement reconnue et récompensée de plusieurs médailles. 9. Tamara Rozalia Gurwik-Górska dite Tamara de Lempicka 1898-1980 La Bella Rafaela, 1927 Huile sur toile - 63,5 x 91,44 cm Collection particulière Photo bbsg Voir l´image dans sa page La première section, comment les avant-garde se conjuguent au féminin » prouve qu’il est inepte de séparer les femmes des hommes. Marlow Moss fut ainsi marquée par Piet Mondrian. Elle correspondit avec lui de 1929 à 1938, et inventa la double ligne pour rendre ses compositions plus dynamiques, innovation reprise par Mondrian en 1932. De même Franciska Clausen et Marcelle Cahn furent directement influencées par leur maître, Fernand Léger. Le propos est souvent sibyllin pour ne pas dire abscons. De nombreuses femmes artistes ont alors été attirées par l’abstraction qui leur permettait de s’affranchir des catégories de genre, contrairement à la figuration qui l’impose ». Compte tenu de la tonalité générale de cette exposition, on hésite à interpréter le terme genre » dans cette phrase. En effet, la hiérarchie des genres n’étant plus d’actualité dans les années 1920, cette remarque n’est pas claire. Par ailleurs, il serait dévalorisant d’affirmer que l’abstraction fut un choix par défaut, que certaines auraient fait pour échapper aux contraintes de la figuration. Le visiteur perplexe peine à comprendre et en vient à se demander si le genre » n’est pas ici l’identité sexuelle, comme c’est le cas tout au long du parcours qui l’emmène de la section sur les garçonnes », à celle sur les deux amies », en passant par le troisième genre ». La profusion et la diversité des œuvres noient le propos. L’exposition s’ouvre sur les avant-gardes, avec un extrait de film de Germaine Dulac , projeté face à des peintures abstraites et des photographies de Gisèle Freund. Puis apparaît une robe de Coco Chanel, à côté des poupées de Stefania Lazarska, des marionnettes de Marie Vassilief, des poupées en bas-reliefs d’Alice Halicka. Viennent ensuite le thème du nu, celui du portrait - présenté comme le genre de prédilection des femmes dans les années 1920, mais il l’était déjà au XVIIIe siècle - et enfin des œuvres multi-ethniques ». Chaque partie aurait semble-t-il mérité une exposition en soi. 10. Vue de l’exposition Chana Orloff 1888-1968 Moi et mon fils, 1927 Maternité couchée, 1923 Bronze Paris, Atelier-Musée Chana Orloff Photo bbsg Voir l´image dans sa page Le discours caricatural finit par hérisser le poil, révélateur de notre société plus que de celle des années 1920 les femmes qui peignent des nus se réapproprient le corps, forcément. Le regard désirant des hommes est remplacé par un regard complexe » ce qui ne veut rien dire. D’ailleurs le regard de Lempicka souligne tout autant la sensualité d’un corps féminin et le désir qu’il inspire. Quant à Chana Orloff, il devait sembler insupportable aux commissaires qu’elle ait fait de la maternité son sujet de prédilection ill. 10. Le thème est bien trop traditionnel dans l’histoire de l’art, les représentations de la Vierge et l’Enfant remontant à la nuit des temps. Alors il fallait en donner une interprétation acceptable Les sculptures de mères autonomes et indépendantes d’Orloff exaltent une vision puissante de la femme capable d’assumer à la fois le rôle des deux parents et celui d’une artiste à succès vivant de son art. » Si l’on comprend bien, Orloff représente donc la femme moderne célibattante qui mène sa carrière et s’occupe de ses enfants sans l’aide d’un homme, incarnant la fois le rôle de la mère et du père, mieux que cela, le rôle de parent 1 et de parent 2. Les femmes luttent pour s’imposer. Et puis les femmes sont gentilles et tolérantes. Parce qu’elles étaient laissées de côté, les femmes étaient ouvertes sur le monde, ouvertes à d’autres cultures, parce qu’elles ne sont pas reconnues, elles sont sensibles aux cultures qui ne sont pas les leurs. Lucie Couturier et Anna Quinquaud voyagent en Afrique et offrent une représentation non stéréotypée du peuple africain ». Ces deux artistes n’ont rien à voir. Pour Anna Quinquaud nous renvoyons à l’exposition de Roubaix en 2013, tandis qu’Orsay abordait la question du modèle noir dans une exposition plus subtile voir l’article. Voici donc dans cette dernière section réunis deux sujets à la mode qui sont au cœur des préoccupations de bien des musées actuellement les femmes artistes et les modèles noirs. Pas de doute cette exposition est dans le vent, et brasse de l’air. Commissaires Héroïnes romantiques » Gaëlle Rio, directrice, musée de la Vie romantique. Elodie Kuhn, directrice adjointe. Pionnières » Camille Morineau, conservatrice du patrimoine et directrice d’AWARE - Archives of Women Artists, Research and Exhibitions. Lucia Pesapane, historienne de l’art. Collectif, La Renaissance des Femmes, Blois 2022, 54 p., 10 €. ISBN 9782958255404 Collectif, Héroïnes romantiques, Éditions Paris Musées 2022, 144 p., 29,90€. ISBN 9782759605156 Pionnières. Artistes dans le Paris des années folles, Flammarion 2022, 40 €. ISBN 9782711879076 Informations pratiques Château royal de Blois, 6, place du Château, tél. +33 02 54 90 33 33. Ouvert tous les jours de 9h à 18h30/19h. Tarif 13€ réduit 10€ Musée de la Vie romantique, Hotel Scheffer-Renan, 16 rue Chaptal 75009 Paris. Tél +33 01 55 31 95 67. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Tarif plein 9€ réduit 7€ Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard 75006 Paris - Tél. 01 40 13 62 00. Ouvert tous les jours de 10h30 à 19h, nocturne le lundi jusqu’à 22h. Récapitulatifdu matériel nécessaire. Le matériel d’un photographe amateur de pose longue doit remplir des conditions précises : un appareil photo qui permet des temps d’expositions supérieurs à 30 secondes. un trépied bien stable qui absorbe toutes les vibrations et évite le flou de bougé. L’un des aspects les plus difficiles auquel les photographes ont du mal à faire face, est de faire connaître leur travail. La concurrence est tellement forte, que le médiaux sociaux ou les forums de discussions ne permettent plus de se faire une réputation et présenter son travail. Pourtant, il existe d’excellentes façons pour contrer cette difficulté et exposer votre travail dans une galerie. Bien que plusieurs de ces solutions ne sont pas faciles à mettre en pratique, il y a certaines choses que vous pouvez faire pour vous aider dans cette démarche. Dans cette vidéo, le photographe Jordan Matter, nous donne 10 excellents conseils pour vous aider à exposer vos photos dans une galerie. Voici ces dix conseils, mais rappelez-vous que cette démarche ne se fait pas du jour au lendemain. Chacun de ces conseils vous offre différentes opportunités et bien souvent, un conseil vous mènera à un autre; vous devez donc entreprendre cette démarche sérieusement. Payez pour votre exposition Créez des relations avec des galeries d’art Vos impressions sont-elles prêtes à être exposées Bâtir de solides liens dans les médias sociaux Soyez présent sur les plateformes vidéo comme Youtube, Vimeo Partagez partout! Définissez votre vision Faites votre recherche Progresser par étapes Pensez à l’extérieur de la galerie Payer pour votre propre exposition dans une galerie est l’option la plus simple, également la moins chère. Vous devez évidemment payer votre espace, mais cela vous permet de faire face à un public d’acheteurs potentiels. Jordan note toutefois qu’il faudra du temps pour se créer un public qui voudra payer pour voir et acheter vos photos. En tant que nouvel artiste, les gens ne vous connaissent pas et ne valorisent pas encore votre travail. C’est donc un investissement à long terme. Le renforcement des relations et du réseautage est vital dans tout ce que nous faisons, pas seulement pour organiser une exposition. Vous ne savez jamais avec qui vous pouvez entrer en contact et vous potentiellement vous aider à faire connaître votre travail. Mais il est dans votre intérêt d’établir des relations avec ceux que vous connaissez . Construire des relations solides vous profitera de plusieurs façons, outre le fait d’exposer vos photos. Par exemple, cela peut être un moyen de tisser des liens d’affaires. Les expositions peuvent prendre beaucoup de temps à préparer. Vous pourriez devoir attendre pendant des semaines, des mois ou même des années. C’est la raison pour laquelle votre travail doit toujours être prêt. Vous pouvez obtenir un appel téléphonique d’une galerie ou d’un autre lieu qui désespère compléter un espace. Peut-être qu’ils ont un écart entre les principales expositions. Ou peut-être ont-ils été laissés tomber par un autre artiste. Voyez cela comme une opportunité, même si ce que vous offre cette galerie ne correspond pas à 100% à vos attentes. Ne vous découragez pas si personne ne sait vraiment qui vous êtes. Vous n’avez pas besoin de centaines de milliers d’adeptes sur Facebook ou Instagram, ou un million d’abonnés sur YouTube pour exposer dans une galerie. Mais le fait d’être présent sur ces plates-formes, vous aidera à potentiellement attirer l’attention sur vous et ainsi exposer vos photos. Un autre conseil que Jordan ne mentionne pas, mais que j’ai eu la chance d’expérimenter, est de participer à des concours que certaines galeries organisent. Si vous gagnez, vos photos seront exposées gratuitement. Toutefois, comme Jordan le mentionne, vous devez avoir un style qui vous est propre. Si vos photos ressemblent à tout ce qui existe déjà , vos chances de gagner dans un concours seront minces. C’est la raison pour laquelle vous devez définir votre vision et présenter un ensemble de photos qui aura une cohérence » les unes avec les autres. Vous remarquerez que plusieurs de ces conseils sont très familiers; en ce sens que c’est le même genre de conseils que vous pourriez entendre si vous êtes en affaires dans une entreprise. Bâtir des relations, planifier à l’avance, promouvoir son travail, progresser par étapes, faire vos recherches et essayer d’aborder les choses d’une nouvelle façon. Ce sont tous des conseils que vous pouvez utiliser pour éventuellement exposer vos photos dans une galerie – si bien sûr c’est votre objectif ! [via] fgcsg9. 319 258 15 99 319 119 148 291 124